CAP21 : la voie responsable de l'écologie politique

Ce site vous informe de l'actualité de CAP21 et de ses actions en Bretagne.
CAP21 est un mouvement écologiste présidé par Corinne Lepage, députée européenne, vice-présidente de la commission environnement.
Rejoignez-nous pour faire de l'écologie politique une force autonome, responsable et désirable.
Le bureau régional

19 nov. 2010

Gilles-Éric Séralini : un lanceur d'alerte sur les OGM attaqué

APPEL A MOBILISATION

Pour le respect de la controverse scientifique et de l’expertise contradictoire, venons soutenir le Professeur GILLES-ÉRIC SÉRALINI

23 novembre 2010
12H devant le TGI de Paris, Ile de la Cité, rue de Lutèce
14H30 réunion publique (Péniche Alternat, Quai de la Tournelle)

Marianne Buhler, membre du bureau politique, représentera cap21 à cette manifestation et prendra la parole pendant la réunion qui se tiendra pendant le procès.

Les contre-expertises menées par G-É Séralini et ses collègues sur les mais OGM commercialisés par Monsanto remettent en question la capacité pour ce dernier de démontrer formellement l’innocuité des trois maïs. Contrairement aux analyses réalisées par la firme, les travaux de G-É Séralini et de ses collègues ont été soumis au processus d’évaluation critique par les pairs avant d’être publiés en 2007 et en 2009.

Ces résultats interrogent le bien fondé des autorisations octroyées par la Commission Européenne sur avis de l’Agence Européenne de Sécurité Alimentaire (EFSA) pour la consommation animale et humaine de ces trois maïs. Ils ont suscité de vives réactions de Monsanto, de l’EFSA ainsi que d’autres organismes de contrôle des aliments et d’évaluation des OGM à travers le monde. Mais depuis quelques semaines, G-é Séralini est également la cible d’attaques et de pressions morales émanant d’une partie de la communauté scientifique.

15 nov. 2010

Gouvernement Fillon 3 : fermeture et coup de barre à droite

Après plusieurs mois d'atermoiements et de valses hésitations, la composition du nouveau gouvernement Fillon3 s'inscrit dans la perspective de l'élection présidentielle 2012 marquée par un coup de barre à droite et une véritable fermeture politique.

Le départ de la plupart des grands noms de l'ouverture, la non écoute des problèmes de la société, le retour sur l'appareil et le resserrement de la majorité donnent ainsi un avant goût de l'orientation de la future campagne.

La composition du gouvernement marque la fin de l'ouverture à gauche et au centre et le retour de l'Etat RPR au pouvoir, conforme à l'inflexion droitière de la politique du gouvernement amorcée depuis plusieurs mois, notamment en matière sécuritaire. Les centristes et les radicaux en sont les grands perdants et doivent se poser la question de leur ancrage dans la majorité présidentielle. Reconnaissons le courage de Jean-Louis Borloo d'avoir refusé de participer à un gouvernement ne correspondant plus à ses opinions.

Si on peut accorder crédit à la nomination de Nathalie Kosciusko-Morizet, il faut condamner la réduction du périmètre du Ministère de l'Ecologie qui se retrouve amputé de l'Aménagement du Territoire confié à Bruno Lemaire (Agriculture) et de l'Energie confié à Eric Besson, pro-nucléaire, en charge de l’industrie. L'Ecologie perd aussi le titre de Ministre d'Etat, les engagements du Pacte Ecologique et du Grenelle ne font évidemment plus partie des priorités du Président de la République, l’Ecologie est balayée sous le paillasson de l’Elysée. Rappelons ainsi les engagements de Nicolas Sarkozy lors de la signature du pacte écologique : "Je considère qu’un grand Ministère du Développement durable, doté de moyens considérables, responsable de services opérationnels, aura plus d’efficacité. Et admettez qu’au terme de nos échanges, je vous ai accordé qu’il soit bien confié à un Ministre d’Etat, c’est-à-dire au numéro deux du Gouvernement."

Comment peut-on croire que Nicolas Sarkozy saura conduire les enjeux du G20, le sommet prochain de Cancun, avec une vision si archaique du gouvernement de la France ?

CAP21 continuera à défendre le cap d’une écologie humaniste capable de proposer des solutions réalistes à la crise et à la souffrance sociale de nos concitoyens et d’organiser une société de transition, indispensable pour faire face aux défis planétaires auxquelles l’humanité est aujourd’hui confrontée.

Dominique Lemoine (porte parole de CAP21)

7 nov. 2010

Il est temps que le président de Vannes Agglo se montre responsable sur le projet de PNR du Golfe du Morbihan

Le projet de Parc naturel régional (PNR) du Golfe du Morbihan est porté depuis 1999 par le Syndicat Intercommunal d’Aménagement du Golfe du Morbihan (SIAGM). Après bien des péripéties, onze ans plus tard, le SIAGM a adopté la 3e version de la charte du projet de PNR. En 2010, la Région Bretagne a adopté à l’unanimité cette charte et pris la décision de la soumettre à enquête publique. Lors de cette enquête, 90% des avis déposés ont été positifs. L’enquête publique a alors émis un avis très largement positif assorti de quelques questions. Le SIAGM a finalement rédigé une 4e version de la charte qui répond aux questions formulées par le commissaire enquêteur.
Il reste désormais, dans les quatre prochains mois, aux communes et aux communautés du territoire, à adopter ou pas la version finale de la charte.
Après onze années de réflexion et de procédure, le temps n’est plus à modifier la charte, à émettre des réserves ou à réclamer une plus forte représentation de Vannes Agglo dans l’organe de gouvernance du parc. Il convient désormais, de se prononcer clairement, par OUI ou par NON, sur le projet de PNR du Golfe du Morbihan.
La population, elle, a bien intégré ce projet et le soutient à une très forte majorité comme le montre un sondage effectué en 2008 où 75% des sondés étaient favorables à la création du PNR.
Dans ce contexte, la position du président de Vannes Agglo est assez incompréhensible. Alors qu’il a si peu contribué, tout au long de la procédure, à l’élaboration de la charte et que ni Vannes Agglo, ni la ville de Vannes n’ont traité du projet dans leur conseil respectif, il se réveille et réclame, mais trop tard, des modifications substantielles sur la version finale de la charte.
Ainsi, après avoir adopté la politique de la chaise vide tout au long de la construction du projet de PNR, qui peut comprendre que Vannes et Vannes agglo formulent maintenant leurs réserves ?
Mais, il y a encore plus choquant dans la démarche du président de Vannes Agglo, c’est la convocation, dans l’urgence, d'une séance exceptionnelle du conseil de Vannes Agglo pour le 15 novembre afin de se prononcer sur le projet de charte.
Tout le monde peut comprendre que la logique et l’usage veulent que les communes se prononcent en premier puis qu’ensuite les communautés votent. En effet, si une communauté de communes vote contre le projet, ce n’est même plus la peine que les communes s’expriment car leur adhésion au PNR est déjà condamnée par le vote de la communauté auxquelles elles appartiennent. C’est pourquoi le ministère demande que les communautés votent après les communes (la Région Bretagne et le SIAGM demandent de même).
Tout le monde peut comprendre la logique de cette procédure, sauf le président de Vannes Agglo qui, une fois de plus, sur le projet de PNR veut imposer une autre façon de faire.
En une dizaine d’années, les mentalités ont évolué. Le développement durable qui n’était qu’un vague concept est devenu une demande des citoyens et un impératif pour les politiques responsables de l’avenir de nos territoires.
Les PNR sont reconnus comme des outils précieux d’aménagement du territoire qui ont pour mission la création de nouvelles activités, le développement économique et social, l’expérimentation et la recherche, la promotion touristique et bien sûr la gestion du patrimoine naturel et culturel. En d’autres termes, les PNR ne visent qu’à améliorer la qualité de vie sur un territoire.
Il faut garder à l’esprit qu’un PNR ne dispose pas de pouvoir réglementaire spécifique et que son action relève essentiellement de l'information, de l'animation et de la sensibilisation auprès du public. Constatons encore que les communes adhérentes d’un PNR ne cherchent pas à en sortir, alors que souvent des communes périphériques demandent leur adhésion lors du renouvellement de la charte d’un parc (tous les 12 ans).
Le comportement du président de Vannes Agglo est donc pour le moins surprenant voire peu respectueux du travail accompli depuis plus de dix ans par la majorité des élus du territoire et les porteurs du projet de PNR.
Plus grave, le président de Vannes Agglo semble ne pas comprendre la nécessité de se doter d’un outil pertinent, plus que jamais nécessaire, d’aménagement de notre territoire au combien sensible et riche.
Nous ne pouvons que déplorer que le président de la principale communauté concernée par ce projet, qui plus est, maire de la ville centre, ne perçoive pas l’adhésion massive des citoyens à ce projet.
N’y a-t-il pas une certaine forme d’irresponsabilité à engager, dans l’urgence, Vannes Agglo à délibérer, avant les communes et à proposer un vote dont il reconnaît lui-même ne rien savoir de son issue ?
Il n’est plus temps de jouer avec les dés l’avenir de ce projet. Soyons responsables et dotons notre territoire d’un outil pertinent que tant de régions rêvent d’obtenir.

Franck Poirier
Conseiller municipal de Vannes
Délégué régional de CAP21

6 nov. 2010

Evaluation du Grenelle de l’Environnement : trois années de renoncements successifs

Ce mardi 2 novembre 2010, un rapport d’évaluation « dit indépendant » du Grenelle de l’environnement a été remis à Jean-Louis Borloo.

Selon ce rapport, la « dynamique » du Grenelle de l’Environnement est en marche et, avec plus des trois quarts des 268 engagements considérés comme réalisés ou en cours de réalisation, tout va bien !

Pour Cap21, la réalité est très différente de cette présentation idyllique, voire idéologique. Après le discours du « new deal écologique » de Nicolas Sarkozy en 2007, Cap21 n’oublie pas l’autre discours prononcé le 6 mars 2010 par Nicolas Sarkozy au salon de l’Agriculture « l’environnement, ça commence à bien faire ! ».

Cap21 a donc réalisé sa propre évaluation dont voici une analyse très synthétique :

La fiscalité écologique est passée à la trappe : finie la contribution climat-énergie (engagement 65) reporté au niveau européen pour un enterrement de première classe, report de la taxe poids lourds après 2012, au revoir le crédit d’impôt pour les énergies vertes. La fiscalité écologique, qui devait être une des grandes avancées du Grenelle, n’est restée qu’une promesse.

L’énergie verte et renouvelable était en bonne place dans les intentions du Grenelle. Or, le Grenelle 2 a condamné l’éolien et la loi de finance 2011 condamnera le solaire avec une baisse du tarif de rachat et une diminution du crédit d’impôt pour soutenir l’investissement. Quant aux biocarburants de 1ère génération, ils coûtent très chers à l’Etat pour un résultat écologique négatif.

L’agriculture biologique quasiment inexistante en France alors que la demande est forte peine à se développer. Avec à peine 2,4% de surface biologique, pour un modeste objectif de 6% en 2012, tout indique que cet objectif ne sera pas atteint.

Concernant l’agriculture durable, Nicolas Sarkozy a également donné un la bien éloigné du Grenelle : « sur les normes environnementales, je souhaite qu’on montre l’exemple mais qu’on avance en regardant ce que font les autres, parce que sinon, il n’y aura plus d’éleveurs de porcs chez nous ». Tout est dit.

L’année 2010 est l’année de la biodiversité ! Malgré cela, les trames bleues et vertes destinées à créer des continuités et supprimer la fragmentation des milieux naturels néfastes à la biodiversité n’ont pas été rendues opposables à la construction d’infrastructures de transport.

Concernant le fret, l’autorisation aux camions de 44 tonnes de circuler sur les routes de France est un mauvais signal alors que le fret ferroviaire est dans l’impasse. Concernant le fret ferroviaire, c’est l’échec total puisque celui-ci devait passer de 14% en 2006 à 17,5% en 2012 et que sa part n’était que de 12% en 2007.

Pour Corinne Lepage et Cap21 le Grenelle de l’environnement était un bel espoir, espoir vite oublié par le gouvernement. Seul le discours a été à la hauteur de enjeux mais les actes ont systématiquement manqué. Le rapport remis ce jour au Ministre d’Etat est trop « biaisé» pour qu’il puisse être considéré comme un véritable outil d’évaluation.

Ce rapport est à l'image des récentes nominations" d'amis" et d'élus UMP au titre des personnes qualifiées au Conseil Economique, Social et Environnemental. Pour Cap21, ces nominations sont indignes d'un Etat démocratique.

Dominique Lemoine (porte parole de CAP21)

2 nov. 2010

Renouvellement du bureau et des responsables de CAP21

Chers amis,

Cap21 vient de passer avec succès le cap de ses premières élections avec plusieurs listes, et cela dans un climat parfaitement respectueux les uns des autres, et selon des modalités parfaitement démocratiques. Nos élections ont donné la majorité à la liste "Cap21 d'abord" avec 54% des suffrages, la liste "Cap21, écologie et autonomie" obtenant pour sa part 46% des voix.

Le bureau politique qui sort de la coordination nationale est une parfaite illustration de la réalité de notre mouvement : équilibre entre représentation francilienne (5) et provinciale (10), entre nouveaux adhérents (7) et anciens (8), entre membres Cap21 de longue date, responsables venus du Modem et élus qui siègent en région avec Europe Ecologie.

Nous nous sommes dotés d’un secrétariat exécutif de neuf personnes, que j’ai nommées, en accord avec les responsables des deux listes. Elles seront dotées de missions spécifiques pour améliorer la communication interne et externe, la préparation des échéances électorales et surtout travailler sur le projet de Cap21.

Benoît Petit est chargé d’animer les groupes thématiques dans la perspective de compléter les quatre Pactes présentés lors de notre dernier congrès à Paris le 29 mai dernier qui doivent permettre la transversalité nécessaire. Ces groupes thématiques sont dotés de responsables nationaux chargés de les faire vivre et j’espère que vous serez nombreux à vous inscrire dans ces groupes pour formuler des propositions concrètes permettant de construire la transition indispensable et inéluctable dans laquelle nous sommes engagés. Vous trouverez ci‐dessous la liste des groupes et leurs animateurs, certains groupes n’ayant pas encore trouvé leur responsable.

Au niveau régional, certaines régions ont élu leurs délégués régionaux et adjoints. D’autres n’ont pu le faire dans les délais. En accord avec les responsables de nos deux listes, j’ai désigné pour six mois des instances temporaires à charge pour elles d’organiser leur région, de renforcer les équipes et de préparer les élections.

S’agissant du troisième collège, six associations ont présenté leur candidature qui sera examinée par le bureau politique. Leurs représentants et ceux des associations qui les rejoindront éliront dans le même délai leur(s) représentant(s) au bureau politique. D’ici là, un membre de la Coordination nationale représentant le 3ème collège siègera à titre consultatif au bureau politique.

Cap21 est désormais en ordre de marche. Nous devons travailler aux fins de répondre aux difficultés de nos concitoyens d’aujourd’hui et de demain en rendant possible le souhaitable.

Nous avons l’immense chance de compter dans nos rangs des femmes et des hommes de grande compétence et de grand talent, venus de tous horizons, de l’entreprise et de la justice, de l’école et de la recherche, de l’agriculture et l’informatique... nous partageons tous un idéal de justice, la conviction de devoir changer de modèle de développement et la certitude de pouvoir agir pour y parvenir. Le temps de l’action collective et efficace est venu.

Je compte sur vous.

Bien amicalement,

Corinne Lepage

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Pour participer à un groupe thématique ou contacter l'un des responsables, adressez un message à Benoit Petit, sur la page contact du site :
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