CAP21 : la voie responsable de l'écologie politique

Ce site vous informe de l'actualité de CAP21 et de ses actions en Bretagne.
CAP21 est un mouvement écologiste présidé par Corinne Lepage, députée européenne, vice-présidente de la commission environnement.
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Le bureau régional

20 avr. 2011

Corinne Lepage : " Je n’exclus rien pour 2012"

Après la sortie programmée du nucléaire, la présidente de Cap 21 est en train de mener un autre combat : celui de la présidentielle. « Je n’exclus rien pour 2012 », confirme-t-elle. Pas même de s’engager dans la primaire d’Europe Ecologie-Les Verts. Mais à une condition : qu’elle soit ouverte « à toute la famille écologiste » (dont fait partie Cap 21). Pas exclu non plus : un rapprochement avec Jean-Louis Borloo, avec qui elle a déjeuné samedi. « Je discute avec beaucoup de monde », confirme-t-elle. En revanche, les liens avec le Modem, dont elle a été la vice-présidente de 2008 à 2010, c’est fini. « J’exclus de soutenir Sarkozy au deuxième tour. Après, comment et avec qui ? Je suis pour l’efficacité », résume-t-elle.

L’idée d’une candidature en 2012 trotte dans la tête de l’eurodéputée depuis six mois. « Il y a une triple urgence : rétablir les valeurs républicaines, rentrer dans un nouveau modèle de développement, dire la vérité aux Français. » Ce constat l’a entraîné à monter un groupe de travail : magistrats, philosophes, scientifiques. Mais le « déclic » a eu lieu la semaine dernière avec l’entrée de Nicolas Hulot dans l’arène. « Je n’étais déjà pas très séduite avant. Et sa déclaration ne m’a pas du tout convaincue, tonne-t-elle. Il n’est pas clair. Pas une fois le mot nucléaire n’a été prononcé ! » La candidature d’Eva Joly, qu’elle croise dans les couloirs du Parlement européen, suscite moins de critiques : « On partage beaucoup de convictions. On s’entend bien. »

Si Corinne Lepage s’engage dans la bataille des primaires, la bagarre sera cependant difficile pour l’ancienne ministre chiraquienne qu’elle a été. Mais elle a déjà peaufiné sa ligne de défense : « Je suis une femme de centre gauche. Et j’ai une légitimité de terrain et de combat pour l’écologie depuis vingt-cinq ans. On ne peut pas me l’enlever ». Quant à son score de 2002 (1,88 %), elle sait ce qu’elle en dira : « C’est mieux que Dominique Voynet en 2007 » (1,57%).

Source : France Soir du 20 avril 2011

14 avr. 2011

Que répond Nicolas Hulot à la question "Est-ce que l'écologie est à gauche ?"

Au lendemain d'avoir déclarer sa candidature pour les présidentielles de 2012, Nicolas Hulot répondait aux auditeurs de France Inter.

Un auditeur lui a posé la question suivante : "En 1995, René Dumont a déclaré au Conseil national des Verts ' l'écologie ne peut pas être ailleurs qu'à gauche '. Est-ce que Nicolas Hulot s'inscrit dans cette ligne ?"

Je retranscris sa réponse qui me semble intéressante et bien proche de la position de toujours de CAP21.

"Tout le monde souhaiterait que je m'inscrive dans une colonne, dans ce découpage politique que la France connait. J'ai bien dit hier que je comptais m'appuyer sur ceux dont je me sens naturellement les plus proches notamment les écologistes.
Je dis d'abord avant de savoir si je suis de gauche ou de droite que je suis écologiste. Ce qui est pour moi essentiel parce que derrière le mot écologiste, il y a le mot humaniste. Pour moi c'est plus important que ces clivages là. J'ai clarifié hier ma situation, je pense avoir été assez clair. Je pense que les contraintes et les enjeux demandent quand même qu'on s'affranchisse un peu des clivages habituels. Parce que ces clivages qui font que quand on est dans une colonne tout ce qui émane d'une colonne autre est nauséabond, est irrecevable. Moi, je pense qu'on ne peut plus se payer ce luxe là. Il faut une ouverture d'esprit. Alors oui, je m'appuie sur les écologistes qui ont une culture de gauche et je respecterai cette culture et cette histoire. Mais ne me demandez pas de renier cette conviction que j'ai que ces clivages idéologiques il faut les faire bouger".


Nicolas Hulot par franceinter

10 avr. 2011

Promouvons l'éco-conduite plutôt que d'augmenter le forfait d'indemnité kilométrique

Le gouvernement vient d'annoncer une revalorisation "de 4,6% du barème forfaitaire kilométrique applicable pour l'imposition des revenus de l'année 2010 par rapport au niveau retenu en 2009, pour tenir compte de l'évolution récente des prix des carburants".
Que penser de cette mesure ?
Nous savons que le "peak oil" est atteint et que nous entrons dans une période où les carburants fossiles ne feront qu'augmenter.

La ruée sur l'exploration des gaz de schiste est une tentative désespérée pour continuer à consommer des énergies fossiles et repousser à plus tard le passage à des énergies renouvelables.
Devant la réaction citoyenne contre l'exploitation des gaz et huiles de schistes, le gouvernement a fini par revenir sur les permis d'exploration qui avait été consentis par Jean-Louis Borloo juste avant de quitter son ministère. La récente décision du gouvernement d'annuler ces permis d'exploration est salutaire, mais il aurait été plus simple et moins coûteux de ne pas les délivrer.

En revanche la mesure de revalorisation du barème forfaitaire kilométrique pour tenir compte de l'évolution récente des prix des carburants est une ineptie. Envisage-t-on d'augmenter ce barème à l'infini pour suivre l'augmentation inévitable des carburants ?

Ce qu'il fallait faire, c'était d'encourager les professionnels dans 3 directions :
1- aider les entreprises qui s'engagent à respecter une conduite "éco-citoyenne",
2- investir dans des véhicules plus économes en carburant et mieux les instrumenter pour pratiquer une conduire économe,
3- investir dans des véhicules plus véhicules plus respectueux de l'environnement comme les véhicules hybrides ou électriques.

Le premier point est certainement le plus important. Il faut adopter une conduite économique, respectueuse des limitations de vitesse (c'est à dire en respectant les limitations de vitesse partout et pas seulement à l'approche des radars). Par exemple, en roulant à 90 km/h au lieu de 100 , sur une nationale, ou à 110 km/h au lieu de 120 sur une 4 voies, on économise 20% de carburant. Soit beaucoup plus d'économie que les 4,6% d'augmentation du tarif forfaitaire.
De même avec un utilitaire récent qui satisfait à la norme Euro 5, on peut réduire sa consommation de 10 à 20% par rapport à un ancien modèle. De plus, la norme Euro 5 impose une réduction pour les véhicules Diesel de 80 % des émissions de particules et de 20 % des émissions de NOX.

On peut facilement constater sur les nationales et les 4 voies que les utilitaires légers (inférieurs à 3,5 t en charge) sont parmi les véhicules qui roulent le plus vite alors que de plus en plus de véhicules particuliers conduisent au régulateur et restent légèrement en dessous de la vitesse maximale autorisée.

Rouler moins vite, ce n'est pas seulement moins consommer, c'est aussi moins dépenser en entretien du véhicule, moins dépenser en assurance car c'est forcément avoir moins d'accidents, mais plus important que tout, c'est moins de stress et plus de sécurité pour les chauffeurs professionnels.

Pour les entreprises, nul doute que le contrôle de leur dépense de carburant tient avant tout à une stratégie de formation de leurs chauffeurs à la conduite économique plutôt que dans l'attente de réductions fiscales pour compenser la hausse des carburants.